Morwenna
Morwenna devrait être à Oxford, mais. Non.

Des vaguelettes, un peu amères, un peu salées, réminiscences du tsunami de l'an dernier, me balottent, un peu suffocante, un peu étourdie. Il me faut m'en dégager, retrouver le sol ferme. Je sais nager, désormais, tout ira bien. Il faut juste. Un peu de temps.

Morwenna s'excuse donc si ce blog n'est pas mis à jour régulièrement dans le futur proche. Je reviendrai... Un jour prochain ;-)
Morwenna
Eh bien, on peut dire que mon retour en France fut mouvementé.

Souvenez-vous... Je devais, à l'origine, passer une journée à Londres, puis prendre un Eurostar vendredi dernier à 8h afin de rester trois jours à Paris. Ça, c'était le projet de base.
Ce que je n'avais pas prévu, c'était l'irruption d'un pick-pocket dans mes projets.

Pourtant, tout commençait bien. Je suis arrivée à Londres en début de matinée, et ai débuté mon séjour par la visite du Geffrye Museum, un charmant petit musée retraçant l'histoire de l'intérieur des maisons bourgeoises. De magnifiques reconstitutions, riches en détails, pour un parcours très intéressant. Je me suis ensuite rendue sur Brick lane, pour une petite virée "shopping vintage"- où j'ai fait choux-blanc, mais tant pis. Après cela, direction Piccadilly pour explorer les expositions permanentes de la Royal Academy of Arts. C'est en sortant que tout c'est gâté. Quelque part entre Piccadilly et Regent Street (grosso modo, les Champs Elysées londoniens), un malotru a réussi à kidnapper mon porte-feuille.

A 7h du soir, en plein coeur de Londres, me voilà donc sans papiers et sans argent: carte d'identité, cartes bancaires, monnaie, tout m'avait été dérobé. Paniquée la Morwenna. J'étais dans la mouise jusqu'au cou: il faut des papiers d'identité pour passer la douane et une carte bancaire pour retirer les billets d'Eurostar, bref, je me voyais déjà bloquée en Angleterre.

Après avoir appelé mes proches - en larmes, of course - j'ai donc cherché le commissariat le plus proche. Là-bas, un papier m'a été fourni prouvant le vol de mes papiers. Plus qu'à attendre l'ouverture du Consulat français, le lendemain. Heureusement, il me restait ma carte de transport londonienne, qui m'a permis de rentrer à l'auberge de jeunesse, et de dormir (un peu).

Dès 8h, j'étais devant le Consulat, où je suis restée jusqu'à la fermeture, à 15h30. Charmant vendredi. Une journée à attendre mon passeport d'urgence, à appeler l'Eurostar, ma banque française pour faire opposition, courir à ma banque anglaise pour la même raison, et également obtenir un peu de liquide (ben oui, faut bien manger et surtout, ce petit passeport, il est loin d'être gratuit!). Petit soleil de la journée, un jeune Français qui attendait également un passeport m'a gentiment tenu compagnie et m'a même invitée à déjeuner. C'est-y-pas-mignon.

Finalement, moment d'euphorie quand j'ai pu enfin tenir ce bout de papier vert m'autorisant à franchir la frontière. J'ai pu attraper un Eurostar en fin d'après-midi, et suis arrivée à Paris, exténuée, vers 20h. Ah, Paris, ses métros plein d'escaliers, ses individus bourrés qui t'accostent à tous les coins de rue...
L'auberge de jeunesse Le d'Artagnan s'est heureusement révélée fort confortable. J'y ai rencontré un membre du personnel très sympathique, originaire du Monténégro, avec qui j'ai discuté trèèèèès longtemps. Mais. Tout n'était pas fini. L'auberge n'accepte pas les chèques. Je n'avais pas de carte bancaire, et aucun moyen de retirer du liquide en euro. Afin de ne pas passer la nuit dehors, j'ai donc du payer... en livre sterling - avec un taux de change merveilleux, cela va sans dire.

Le lendemain, la cavalcade recommençait. J'ai fait le pied de grue devant la Poste pour obtenir quelques euros (à 8h j'attendais, mais, évidemment, cela n'ouvrait qu'à 9h.). Ensuite, direction le Salon du Livre 2010. Une très bonne expérience, mais un peu trop de monde à mon goût (comment ça, c'était évident?!). En fait, le principal intérêt de la chose, c'est que j'ai pu y rencontrer des deuxième années du DUT info-com' métiers du livre d'Aix-en-Provence, que j'aimerais intégrer l'an prochain, ainsi que des professeurs. De belles rencontres.
Puis, petite visite du Marais, du magnifique musée Carnavalet et de la maison de Victor Hugo, place des Vosges. Pour finir, une agréable soirée en compagnie d'un ami parisien sur les Champs.
Pfiou.

Dimanche, tentative de grass' mat ratée. Du coup, j'ai fait une courte escale vers les Tuileries, afin de visiter le Musée des Arts Décoratifs. J'y ai eu une très intéressante discussion avec un agent d'accueil - qui me voyait d'ailleurs prof de philo. * rire *

Finalement, gare de Lyon me voilà. Je vous avoue qu'il était bien temps que je rentre chez moi.

Voilà donc comment un parfait programme censé être reposant et ressourçant s'est retrouvé être une vraie course éprouvante. Résultat, je me suis acheté un nouveau sac avec de NOMBREUSES fermetures éclairs. On ne m'aura plus, na!

Enfin, tout est bien qui finit (presque bien). Je suis en France, près de ceux que j'aime. Rha, qu'il est bon d'être chez soi! =)