Impossible de dormir. Encore une fois.
J’ai allumé des bougies pour tenter de créer une ambiance apaisante. Mais. Ce soir, cela ne fonctionne pas. Ces bougies me font penser à des cierges. Une flamme pour les souvenirs que je n’ai plus, mais qui restent inscrits dans toutes les fibres de mon corps, de mon cœur.

Je fixe ces bougies, et repense à ma journée, à ses gens qui m’ont demandé innocemment « How are you ? ». Je suis lasse de cette question. « Fatiguée » ai-je répondu.
Ce qui est vrai, au fond.
Je suis fatiguée de sourire et faire tenir les petits bouts de moi qui tentent de s’éparpiller. Fatiguée d’être encore une petite fille. Une petite fille qui, à la sortie de l’école, regarde avec envie ses camarades courir dans les bras de leurs papas.

Ca va passer. Je sais maintenant que je l’ai, cette force, qui me pousse à toujours me battre. Et puis. Il y a vous, vos mains tendues.

Seulement, aujourd’hui. S’il vous plait. Ne me demandez pas comment je vais.
Je ne saurais quoi répondre.