Indulge yourself - soit, plus ou moins, "Accorde-toi des petits plaisirs". S'autoriser des moments pour soi, se faire plaisir, s'envelopper de réconfort. La phrase revient souvent dans les publicités pour des chocolats et autres friandises faisant culpabiliser la gent féminine. J'essaye de pratiquer cet indulge yourself way of life, ces temps-ci. Mais. Pas que pour les chocolats.
Venir à bout de la grisaille de Ventôse, comme le nommais à juste titre les Républicains révolutionnaires (vous me direz, tous les mois d'automne, hiver, voire même printemps pourrait se nommer Pluviôse ou Ventôse en Angleterre...), bref, surmonter le cafard de l'hiver petit sourire par petit sourire, plaisirs éclectiques constituant ma doudou-thérapie (à défaut d'une lumino-thérapie).
Des petits plaisirs qui sont surtout d'ordre culturel cette semaine, chers lecteurs.
Comme vous avez du le remarquer, j'éprouve un certain attachement pour l'oeuvre de Jane Austen (comment ça, c'est un euphémisme?). En particulier pour Orgueil et Préjugés, l'une de ses oeuvres les plus célébres. Comment ne pas fondre devant Mister Darcy, je vous le demande. Surtout quand il s'incarne sous les traits du charismatique Colin Firth dans la mini-série de la BBC.
Cet attachement ne s'est pas arrangé depuis que ma colocataire a été convertie par mes soins à la Jane-Austenite aiguë (elle était déjà bien en bonne voie, qu'on ne m'accuse pas injustement; j'ai juste poussé le bouchon un peu plus loin. Je plaide peut-être plus coupable en ce qui concerne la conversion à Audrey Hepburn, Cary Grant et les vieux films, les boutiques vintage, la tenue d'un blog, j'avoue. Ce n'est pas une mauvaise influence, si...?). Visionnage des adaptations cinématographiques ou télévisées, visite de Bath, lectures de romans inspirée de l'oeuvre de la grande Jane... Nous avons bien indulged ourself.
Il ne fallait donc pas s'arrêter en si bon chemin: si une adaptation théâtrale d'Orgueil et Préjugés est jouée à Oxford, alors que faire, sinon réserver vite vite vite nos billets?
Mardi soir, j'ai donc succombé une nouvelle fois au charme de cette histoire intemporelle. 2h30 de rires et de musiques, en compagnie de mes vieux amis Mister Darcy et Elizabeth Bennett. Les acteurs étaient fort bien choisi, les costumes et les décors permettaient de s'immerger dans l'ambiance. L'histoire originale a bien sûr subi quelques altérations, mais les changements ont tous été, à mon sens, opérés avec intelligence. Une mise en scène inventive apportait quelques notes d'humour supplémentaires, renforçant ainsi les dialogues spirituels et drôlatiques de Jane Austen.
Un pur moment de détente donc votre Morwenna est sortie enchantée.
Autre petit plaisir, Mercredi matin cette fois-ci. Je me suis rendue, appareil photo en main, au coeur de luniversité d'Oxford, dans le but de visiter la Bodleian Library (Bibliothèque Bodléienne). Celle-ci est la plus prestigieuse bibliothèque d'Oxford, fondée en 1602, après des débuts chaotiques dès le début du XVème siècle.
La visite comprend plusieurs salles: Divinity School (photo ci-dessus), the 17th century Convocation House and Court (photo ci-dessous) et enfin la bibliothèque du Duc Humfrey (photos interdites par soucis de sécurité et de protections des ouvrages). The Duke Humfrey's Library est la plus ancienne salle de lecture de la Bodleian et ses ouvrages ne vont pas au-delà du milieu du XVIIème siècle.
Pour les fans d'Harry Potter, vous pourrez reconnaître dans la Divinity School l'infirmerie de Poudlard (à propos, pourquoi Hogwarts est-elle donc devenue Poudlard en français?). Je ne peux pas confirmer, je n'ai pas vu les films. La bibliothèque du Duc Humfrey serait aussi la bibliothèque de Poudlard.
Cette semaine culturelle sera complétée Dimanche par une visite de Cambridge, la rivale d'Oxford. Je vous en reparlerai plus tard.
En attendant, d'autres petites plaisirs prennent le relais. Ecrire une carte postale, recevoir un sms ou un email attendrissant. Siroter en thé en lisant un bon livre, lovée sur le canapé. Errer dans Oxford et se rire de la pluie. Passer plus d'une heure au téléphone avec la meilleure des mamans. Faire des recherches pour ses essays et savourer le plaisir d'apprendre de nouvelles notions. Flâner dans une librairie. S'amuser à inventer de nouvelles tenues alliant trouvailles vintages et basiques modernes.
Il manque juste la présence de certaines personnes pour que tout ceci soit encore mieux apprécié...
Pensées tendres.
Tout simplement.